top of page
Isabelle Dupré et baleines à bosse (Copyright Gérard Soury)
Isabelle Dupré et requin peau bleue (Copyright Shark Explorers)

NAISSANCE D'UNE PASSION

 

Ma passion pour la photographie animalière est née sur la banquise au milieu des phoques du Groenland. J’avais 12 ans et la chance de pouvoir aller observer ces animaux exceptionnels dans leur milieu naturel. Quel milieu, quel choc visuel et auditif que cette banquise chaotique ! J’y ai fait une rencontre déterminante, celle de Rei Ohara, un grand photographe japonais. Ce monsieur a eu la patience et la gentillesse d’expliquer ses astuces à une petite française débutante et de prendre le temps de me parler de sa passion. Pour moi, qui voulais montrer la beauté du monde animal et qui n’ai jamais su dessiner, la photographie est devenue une évidence.

Le lendemain, ma mère m’a prêté son appareil photo entièrement manuel et ce mode d’expression ne m’a plus quitté depuis. J’ai pris pour modèle les animaux qui me fascinaient le plus : les mammifères marins. Photographier sans autofocus ces torpilles vivantes que sont les dauphins fut une excellente école de patience et de ténacité.

Petit à petit, je me suis équipée et parallèlement, j’ai commencé des études en éthologie pour mieux connaître le comportement des cétacés. Photo et recherche scientifique forment un duo intéressant. La photo est l’outil de travail indispensable pour reconnaître les individus d’un groupe. C’est aussi le moyen, pour nous, observateurs privilégiés de comportements exceptionnels (saut d’une baleine, nage à l’étrave d’un dauphin ou cabrioles des otaries) de se remémorer, de revivre ces instants.

Pour toutes ses raisons, chaque photo est unique pour moi. Mon objectif en tant que photographe scientifique est de faire découvrir le monde complexe et fascinant de ces mammifères qui vivent dans un milieu tellement différent du nôtre. Je me sens privilégiée de pouvoir passer autant d’heures en leur compagnie. Aussi, partager ces moments vécus pour faire prendre conscience de la beauté, mais aussi de la fragilité de leur monde m’est apparu comme un réel devoir.

Car on ne protège bien que ce que l’on connaît bien.

 

 

bottom of page